La pierre d’Euville
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La pierre d’Euville
- Sous-Titre : Histoire d’un mythe…
- Editeur : GAZETTE DE LORRAINE
- Nb de pages : 110
- Date de parution : 01/05/2015
Informations complémentaires
Poids | 0,4 kg |
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Dimensions | 21 × 21 × 0,8 cm |
18,00€
Résumé
Longtemps, la pierre du pays de Commercy a servi aux besoins locaux. L’éloignement des centres urbains et les coûts de transports bloquaient le développement des carrières dont l’activité restait saisonnière. On ne parlait pas encore de Pierre d’Euville ou de Lérouville… La pierre était désignée selon ses caractéristiques techniques. Pierre dure ou pierre tendre. Si Héré fit venir la pierre d’Euville à Nancy pour ses chantiers de la place royale, c’est uniquement parce que la carrière, propriété du domaine ducal, était la plus proche de Nancy.
Jusqu’au XIXe siècle, la possession des carrières ne représentait aucun enjeu économique. Propriétaires ou locataires, les maîtres carriers ne tiraient que des revenus d’appoint de leur exploitation.
Deux faits vont transformer radicalement le bassin carrier de Commercy : le canal de la Marne au Rhin et la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. Après avoir fait travailler les carrières pour alimenter les chantiers de construction, ces grands travaux offrirent aux maîtres carriers les moyens de transport qui leur ouvrirent le marché parisien. Au même moment, Napoléon III et son préfet de Paris, le baron Haussmann, lançaient un vaste programme destiné à faire de Paris la ville la plus moderne d’Europe.
Un homme va tirer parti de cette conjoncture exceptionnelle : Félix Civet. Il expédie son premier bloc d’Euville à Paris en 1853. Vingt ans plus tard, il a constitué un véritable empire industriel autour de l’exploitation des carrières et de la commercialisation de la pierre. Il est l’inventeur d’une marque : la Pierre d’Euville, à l’origine d’une véritable épopée. L’exposition universelle de 1889 est son apothéose.
Le succès de la pierre d’Euville pousse ses concurrents à la surenchère, alors que le besoin du marché parisien baisse et que l’emploi de béton commence à se généraliser.
Cette épopée de la pierre a sombré dans l’oubli le lendemain de la Première Guerre mondiale. Est alors né un mythe, celui de la pierre d’Euville.