L’accueil à Nancy, en 1872, de la Faculté de médecine et de l’Ecole de pharmacie

La défaite de 1870 fait perdre, à la France, l’Alsace et une partie de la Lorraine.
La question se pose alors du sort de l’Université de Stras¬bourg, avec en particulier la Faculté de médecine et l’École supérieure de pharmacie, dont la majeure partie des profes¬seurs souhaitent rester Français.
De manière inespérée, c’est Nancy qui obtient en 1872, par décret du président Adolphe Thiers, le transfèrement de cette faculté et de cette école.
Nancy devient ainsi la seule ville de France, avec Paris et Montpellier, à disposer à cette date d’une faculté de méde¬cine et d’une école supérieure de pharmacie. Cet événement majeur qui consacre la position de Nancy, bastion de l’Est de la France, est l’un des facteurs essentiels de l’essor intel¬lectuel, artistique et industriel nancéien qui va suivre. En¬core aujourd’hui, c’est lui qui explique l’importance du tissu hospitalo-universitaire de l’agglomération.
Le présent ouvrage, à partir de nombreuses contributions au colloque organisé à l’occasion du cent-cinquantième an¬niversaire du transfèrement, décrit et explique son contexte et sa mise en oeuvre, tant dans l’organisation de l’enseigne¬ment médical, pharmaceutique et dentaire que dans ses di¬mensions humaines, architecturales et urbanistiques.