Zoom sur la lampe Berger

La Lampe Berger a franchi le cap des cent ans sans prendre une seule ride. Son succès reste inébranlable plus d’un siècle après avoir été inventée. Cette longévité lui a été assurée car elle a su évoluer avec son temps pour devenir un véritable objet de décoration. En 1898, afin de répondre à une préoccupation majeure de l’époque, l’asepsie des hôpitaux, Maurice Berger invente le système de diffusion par catalyse, pour lequel il dépose un brevet. Cette technologie révolutionnaire, qui purifie l’atmosphère des pièces fermées, à laquelle lui vient l’idée lumineuse d’ajouter du parfum, s’applique bientôt à un usage privé donnant naissance à la société Lampe Berger. L’un des atouts talentueux de la marque est d’avoir eu l’intelligence de faire évoluer ses produits en accordant une priorité absolue à leur aspect esthétique. Elle fait appel dès ses débuts à des créateurs de choix et à de grands manufacturiers tels que Lalique ou Baccarat. Ce long partenariat a contribué à la création d’une collection de véritables chefs-d’oeuvre déclinés en porcelaine, en cristal, en acier et en maintes autres matières… Richard Mamez
Héritage de grand-mère ou de grande tante Ernestine, trophée d’une brocante quelconque, cadeau de fête de mères ou tout simplement vestige d’une folie acheteuse récente. Sur toutes les crédences de salle à manger la Lampe Berger trône en triomphateur absolu de l’air parfumé et purifié de nos espaces de vie. Après avoir décidé de poser mon autre regard sur ce mystérieux objet et de fouiller au plus près de l’iconographie, de la symbolique et des matières qui contribuent à sa réputation, j’ai décidé d’entraîner mon équipe vers la Normandie. Cet objet se fabrique encore aujourd’hui à Bourgtheroulde, lieu où se cache au sein d’une entreprise florissante, un petit bijou de musée riche d’une collection extraordinaire de Lampes Berger datant du début du siècle dernier à nos jours. Quelles lampes merveilleuses, quelle débauche de couleurs, quelle orgie de créativité artistique.